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Un article bien complet sur le pourquoi Facebook s'est mangé un mur, en Inde, avec son programme qui vise à fournir un espèce d'accès internet^Wweb au rabais pour lequel la société déciderait de ce que les utilisateurs peuvent voir.
Petit morceau choisi:
Netizens have come back at Facebook with parody ads, John Oliver-esque PSAs, critical tweets from prominent Indian tech figures, and a deluge of their own letters to the regulators. Organizing the opposition movement has been a loose collective called SaveTheInternet.in, which has been wrangling the savvy Indian tech and startup scene to argue that this hurts not only net neutrality, but them.
That’s because at a time when Indian companies are emerging to compete with Silicon Valley, Free Basics lets one company decide what a swath of internet users get to see, making it harder for a little guy to be discovered in the internet wilds if they don’t join Free Basics. “Facebook is spending a lot of money on the billboards and the ads and the Modi hugging,” says Hey, Neighbor! founder Aravind Ravi-Sulekha, based in Bangalore. “Facebook says ‘we’re not a danger, we haven’t stifled the startup ecosystem yet.’ But they’re not very successful yet [in India]. I’m pretty sure Facebook, with their hacker culture, will figure it out, and at that point, it will be too late to stop them.”
Ca c'est pour l'aspect économique. Je ne parle pas des autres problèmes que cela soulève en terme de liberté d'expression, sous couvert de vouloir « sauver le monde ».
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Further, we are deeply concerned that Internet.org has been misleadingly marketed as providing access to the full Internet, when in fact it only provides access to a limited number of Internet-connected services that are approved by Facebook and local ISPs. In its present conception, Internet.org thereby violates the principles of net neutrality, threatening freedom of expression, equality of opportunity, security, privacy and innovation.
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Le Point.fr : Quelle position souhaitez-vous défendre concernant la neutralité du Net ?
Axelle Lemaire : C'est une question complexe et d'actualité brûlante aux États-Unis et en Europe, que j'ai l'intention de traiter dans les prochains mois. Je suis favorable à une neutralité qui est clairement affirmée et dont le principe s'applique aux réseaux comme aux grandes plateformes de services. Le Conseil national du numérique a proposé d'en inscrire le principe dans la loi et un chapitre sur le sujet du projet de règlement européen sur les télécoms est en cours de discussion au niveau européen. Je soutiendrai toutes les évolutions qui permettent de garantir un Internet ouvert et soulignent cette spécificité européenne.
Le Point.fr : Le forum NetMundial se tient les 23 et 24 avril. Quelle position souhaitez-vous que la France défende concernant la gouvernance d'Internet ?
Axelle Lemaire : La position de la France sur la gouvernance d'Internet est claire : nous soutenons le modèle multi-acteurs qui associe gouvernements, entreprises et société civile, mais nous demandons des réformes. Certaines fonctions techniques aujourd'hui contrôlées par le gouvernement américain, comme l'enregistrement des noms de domaine, doivent être internationalisées. Par ailleurs, il est essentiel de renforcer le rôle des gouvernements démocratiquement élus sur certains sujets. L'ICANN propose par exemple d'attribuer les extensions .vin/.wine sans demander explicitement le respect des indications géographiques protégées, comme "Champagne" ou "Bordeaux". Cette manière d'appréhender par l'approche exclusivement commerciale des questions qui relèvent aussi de l'appartenance nationale et culturelle constitue une dérive, nuit gravement à nos producteurs et remet en cause un acquis communautaire important pour les échanges internationaux. Sur ce sujet, je pense que l'ICANN ne doit pas éviter, par l'édiction de mesures techniques, les nécessaires discussions politiques multilatérales. La régulation d'Internet au niveau mondial soulève de plus de nombreuses questions, notamment en ce qui concerne la protection de la vie privée, la cybersécurité, les spams ou la protection de l'enfance, qui ne sont pas aujourd'hui réellement traitées par les instances de gouvernance de l'Internet. Là aussi, la France doit se faire entendre. J'aborderai ces questions lors de ma participation au Sommet mondial du Net, le NetMundial, la semaine prochaine à São Paolo.