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La notion même de véhicule propre est contestée, car hormis certains véhicules à traction animale, humaine (vélo et skate principalement) ou humaine assistée (vélo à assistance électrique), les véhicules émettent tous des polluants non biodégradables et/ou des gaz à effet de serre (principalement le dioxyde de carbone). Leur usure et fonctionnement sont sources de pertes de fluides (liquides de freins, frigorigènes, huiles lourdes), de particules (suies, métaux, usure des pneus, micro ou nanoparticules perdues par les pots catalytiques…), hydrocarbures, monoxyde de carbone et NOx, etc.
Les batteries posent toujours de sérieux problèmes de recyclabilité, et la filière énergétique qui alimenterait une vaste flotte électrique peut demeurer polluante ou dangereuse. La fabrication du véhicule lui-même emploie des ressources. Par exemple, le fer des carrosseries et du moteur nécessite une industrie sidérurgique lourde, qui reste parmi les premiers responsables des émissions de CO2. L'aluminium, les céramiques ou la fibre de carbone sont très consommateurs d'énergie, les plastiques proviennent essentiellement du pétrole, etc. Enfin, les véhicules à roues nécessitent encore des infrastructures lourdes (routes, ponts, tunnels, parkings, réseaux d'éclairage contribuant à la pollution lumineuse), et réseaux de distribution de carburant ou de recharge de batteries, etc.). Les véhicules motorisés à roues circulant à l'air libre, même s'ils pouvaient être non-polluants, continueront à générer des effets collatéraux via leurs routes qui contribuent notamment au « roadkill » et à la fragmentation écologique des milieux, à la pollution par le sel de déneigement, etc.
La notion de véhicule propre est donc abusive : certains véhicules sont moins polluants que d'autres, mais aucun véhicule à moteur n'est propre, quel que soit son mode d'alimentation. D'où peut-être le concept de « véhicule décarboné », c'est-à-dire un véhicule ayant les plus faibles niveaux d'émission de CO2 possibles, qu'il s'agisse de véhicules entièrement électriques ou de véhicules hybrides rechargeables. Ces deux concepts (« véhicule propre », « véhicule décarboné ») sont également associés au Transport Terrestre Avancé (TTA) et en France ils sont, ainsi que les « Véhicule Thermique Avancé » et véhicules électriques, intégrés dans les filières prétendues "vertes" prioritaires identifiées par le Commissariat général au développement durable, dont le rapport1 considère aussi le besoin de développer les sources propres d'électricité, une filière verte de production de batteries moins polluantes et plus légères et/ou une filière de biocarburants de troisième génération.
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A tous ces politicars qui font le jeu de leur potes du grand lobby automobile en nous rabachant sans cesse que l'avenir est aux véhicules « propres » (guillemets de moi) en parlant ici de véhicules électriques, sans même ne serait-ce qu'évoquer les alternatives réellement propres.
Encore aujourd'hui, 50% des déplacements font moins de 5km alors que seul 2% se font en velo! Alors tout le monde ne peut pas prendre le vélo pour aller au travail. Mais généralement, la marge de progression est juste énorme. Cela pourrait notamment désengorger des transports en commun déja blindés et laisser une place plus légitime à ceux qui en ont besoin. L'investissement sur le vélo est par ailleurs bien moins cher que celui dans les transports en commun, lui aussi nécessaire.
Mais non! Il faut encore nous vendre ces fouttues bagnoles dont on a pas nécessairement besoin ; en particulier en ville.
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(( En réaction à https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-politique-de-france-bleu-107-1/107-1/l-invite-politique-de-france-bleu-107-1-du-mardi-15-decembre-2015 ))